
Des bergers. Des gens simples, de ces pauvres qui, un jour, seront appelés les Bienheureux du Maître… C’est à eux, non aux superbes, bien avant l’or, l’encens et la myrrhe des rois de l’Orient, qu’a été réservé l’extraordinaire privilège d’être associés au plus grand mystère de tous les temps.
Nous poserons nos pas dans les leurs, nous marcherons avec eux vers l’étable et nous réchaufferons nos cœurs à celui de l’Enfant qui frissonne au fond de la grossière mangeoire.
Et puis, nous repartirons à la rencontre de nos frères humains, de ceux qui restent aux portes des églises, pour qui au ciel il n’y a plus d’étoile,
peuple : des humiliés et des exclus, réprouvés de l’indifférence, de la solitude, du désespoir.
Devant eux nous témoignerons du miracle sublime de cette nuit, nous leur chanterons Noël, cette parenthèse sacrée, trouée de lumière dans les ténèbres de notre siècle déboussolé
Et comme les anges aux bergers de Bethléem, il y a plus de deux mille ans, nous leur annoncerons la Bonne Nouvelle et que, par la grâce incarnée d’un petit d’homme, l’Amour encore a choisi de renaître et va triompher.