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Enracinés et fondés dans l'amour (Eph 3,17)
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Notre Vivre ensemble

Qu’est-ce qui rend nos sociétés vivables ou invivables ?

C’était le thème retenu pour le w.e. des 28 et 29 avril 2012, animé par Guy AURENCHE (Président du CCFD, ancien Président de l’ACAT) au Centre de la Hublais. Ce thème peut aussi éclairer notre « vivre-ensemble » dans nos communautés. Nous étions 4 sœurs de l’Immaculée à y participer.

Guy Aurenche : Président du CCFDINTRODUCTION.
Le « vivable » nous pose la question de l’autre, de notre relation, de notre regard sur l’autre.
« Chacun d’entre nous est comme une icône abîmée. Mais si on nous donnait une icône abîmée par le temps, abîmée par les circonstances ou profanée par la haine humaine, nous la traiterions avec vénération et avec tendresse, nous nous concentrerions sur ce qui reste de sa beauté et non sur ce qui a été perdu. Et c’est ce que nous devons apprendre à faire avec chacun » (Mgr Antoine, Evêque orthodoxe)

• Il faut garder un regard bienveillant sur l’autre et l’accepter tel qu’il est et non tel que je le rêve, et découvrir ce qui est à la source de son animation.

• Le « vivable » est toujours un avenir, un horizon, une marche vers…

• Le vivable dépend du regard que nous posons sur notre monde…Regarder ce monde dans toute sa complexité et choisir : « J’ai mis devant toi la mort et la vie, choisis la vie ».

Ne donnons pas l’impression que l’Eglise regarde ce monde avec sa tête (pour juger, condamner).

Qu’est-ce qui prime dans notre comportement : la tête ? le cœur ?....

Choisir de repérer d’abord les efforts sacrés que fait notre société pour naître car ce qui est vivable, c’est ce qui naît.
« Rendre le développement durable ne consiste pas tellement à faire durer nos acquis, mais plutôt à faire durer notre capacité créatrice », Elena Lasida : « Le goût de l’autre  »

I. CE MONDE OU NOUS VIVONS
Le « vivable » aujourd’hui se vit au cœur de la mondialisation, de l’interdépendance.
3 attitudes possibles face à cette dépendance des autres, cette interdépendance :
"Je te bouffe" : système concurrentiel
"Que le meilleur gagne" : système compétitif
"Le partenariat" : partageons nos forces, nos compétences ; c’est le seul horizon du « vivable ». C’est le mode coopératif.... Le type même du partenariat, c’est l’économie sociale et solidaire, les ateliers d’insertions, etc., l’attitude du CCFD face aux projets de développement… « 

Notre monde est un monde de toute-puissance : Au service de qui est mise cette toute-puissance ?
Notre monde est un monde désenchanté, déboussolé… Il est en appétit de sens. Comment construire du sens ?
Le fossé entre riches et pauvres ne cesse de grandir. Comment, dans cette situation, faire du vivable ?
Le « vivable  » exige le respect de la « règle du jeu », sinon, c’est la jungle.
La dynamique de la déclaration universelle des droits de l’homme, en 1948, donne aussi sens à notre vie, par son affirmation de la dignité humaine, de ses droits et de ses devoirs.
Ajuster nos convictions aux valeurs auxquelles nous tenons et ajuster notre vie en conséquence.
Problème de l’Eglise : trouver des mots, des gestes qui vont rejoindre l’humanité d’aujourd’hui. Souvent l’Eglise répond à des questions que les gens ne se posent pas.

QUELQUES QUESTIONS  :
Dans nos communautés chrétiennes, comment organiser ces lieux de débats pluralistes ?
Comment concilier nos projets personnels avec les besoins de la société ?
La satisfaction de quels besoins défendons-nous ? Pour prendre une décision, demande-toi si cette décision, ce projet, va servir les plus pauvres, les plus fragiles.

II. COMMENT CREER DU VIVABLE MEME DANS L’INVIVABLE ?

1er chemin  : Mener des actions toute simples dans la vie quotidienne.
2ème chemin  : Humaniser le monde.... Quelle place est faite à l’économie sociale et solidaire ? Nos associations doivent aider les institutions à trouver les législations qui seront plus humanisantes, mais aussi avoir avec les politiques des liens constructifs.
3ème chemin  : Savoir tempérer nos exigences, mais comme source de bien-être pour nous et pour les autres, et pour cela, accepter le regard de quelqu’un d’autre.
4ème chemin  : se mettre en attitude de réception, d’acceptation du don. Dans l’activité humaine, faire une place au don (celui que l’on offre, celui que l’on reçoit) : accueillir, recevoir la culture des autres.... Relire l’aventure biblique à travers la rencontre du différent, de celui qui nous fait cadeau de sa différence. C’est un appel à la confiance. Poser des gestes de « réhumanisation ». Reconnaître dans l’autre sa part d’humanité.
Sr Geneviève L. IMC-Rennes